Au bénéfice de la dernière réorganisation du Gouvernement, faite par Paul BIYA le 09 Décembre 2011, l’opinion est tombée des nues en constatant que le Département du Moungo n’avait pas de représentant. Plus grave pour d’autres, ETAME MASSOMA David qui était considéré comme « Ministre du Moungo » était débarqué par Paul BIYA.
Au lieu d’analyser avec froideur les raisons d’un tel camouflet de la part de Paul BIYA, une certaine élite dite « autochtone » est restée dans la recherche de boucs émissaires, attribuant la sortie de ETAME MASSOMA à un tel ou un tel autre. D’autres encore plus mal éclairés, ont attribué la sortie de ce Ministre au bilan problématique à une lettre envoyée par un fils du Moungo à Paul BIYA et dans laquelle il sollicitait que les fils du Moungo, ressortissants de l’Ooest soient aussi pris en compte dans le partage du gâteau dans le quota du Moungo.
Et pourtant, des raisons pertinentes peuvent justifier non seulement, le débarquement d’ETAME MASSOMA du Gouvernement et expliquer pourquoi le Moungo n’a pas de représentant dans ce Gouvernement. Dans un cas comme dans l’autre, les raisons sont valables. Dans la parution de le vigile Républicain N°03 de Juillet 2011, nous évoquions les signes d’un départ d’ETAME MASSOMA du Gouvernement. Nous évoquions son manque de représentabilité, nous relevions que les enfants du Moungo ne se reconnaissaient pas en lui car il ne faisait rien dans ce sens, nous rapportions des reproches et des griefs que les chefs traditionnels, la jeunesse, l’élite politique, les acteurs de développement, … , portaient contre lui. Dans la liste, nous citions les intrigues, les divisions, le tribalisme, le clanisme, son omniprésence stérile, son absence de bilan réel, etc.
Au lieu d’appréhender la pertinence de cette analyse, une certaine opinion partisane de la pensée unique avait vu derrière elle une intention de nuire à ETAME MASSOMA.
Or, il est évident que cet ancien gouverneur, n’a jamais vraiment été un homme politique. Il est resté administrateur, se contentant, selon une certaine opinion politique dans le Moungo, « de faire des rapports problématiques à la fois sur la situation politique du Moungo que sur les acteurs qui animant cette scène politique au quotidien ». ETAME MASSOMA ne faisait plus l’unanimité tant au sein de « autochtones « que de ceux qui sont appelés non autochtones. Les préparatifs des obsèques du patriarche NGOLLE -(ancien patron politique du RDPC du Moungo - et du séjour du premier Ministre dans le Moungo ont mis au grand jour les malaises relevés lors du séjour du Ministre René SADI dans le Moungo. Or dans un Moungo où les renseignements généraux sont très puissants, où les chefs traditionnels ont des entrées dans les arcanes du pouvoir, il était évident qu’ETAME MASSOMA aurait eu de la peine à sortir la tête de l’eau.
Ajouté à ces signes les résultats obtenus par Paul BIYA à l’élection présidentielle du 09 Octobre dans le Moungo, cela aurait été difficile à Paul BIYA de le récompenser. En effet alors que de nombreux rapports aux contenus discutables étaient servi au comité central et au cabinet civil et parlaient de la vitalité du RDPC dans le Moungo, l’on s’attendait à voir Paul BIYA faire un ras de marrée. Malheureusement, pendant les arrondissements comme Mbanga, Loum, Njombé-penja, … , démontraient que Paul BIYA avait le vent en poupe dans ces bastions autrefois aux mains de l’opposition, les autres circonscriptions où l’on faisait beaucoup de bruits, dont le fief d’ETAME MASSOMA, offraient des résultats en dessous des attentes. Du coup, le Moungo en a pâtit et il n’a pas été surprenant que Paul BIYA l’ignore dans son Gouvernement.
Aujourd’hui, la leçon qu’il faut tirer est celle d’une remise en cause dans les choix politiques, dans les stratégies et mêmes dans les moyens que se donnent les acteurs politiques du Moungo. En les ignorant, Paul BIYA veut remettre les pendules à l’heure ; il veut amener les acteurs politiques du Moungo à se remobiliser en vue de produire des résultats plus lisibles et plus visibles. Chaque Arrondissement du Moungo doit travailler pour se mettre en valeur afin d’offrir à Paul BIYA des arguments d’appréciation. Pour ce faire, les acteurs politiques du Moungo doivent s’asseoir autour d’une table pour se parler et discuter d’égal à égal, sans arrières pensées, sans complexe afin d’explorer les moyens d’une action plus efficaces. Les prochaines échéances politiques devant être un galop d’essai pour mettre en exergue la maturité réelle de ces hommes et femmes politiques du Moungo. Ils en ont les moyens, les ressources, et les qualités. Maximilien NKOUE NKONGO, honorable SIME Pierre, Louis Henri NGANTCHA, TITI MAGNAKA, EL HADJ OUMAROU, Emmanuel NGOLLO NGAMA, Docteur KOLLO Basile, EKOUE Blaise, Simon Ledoux NGAMONDI, Jean Claude MPACKO, DJOUOKOU Blaise, Dr FOBO André Marie, Degrando NGONDI, Honorable MBAPTE, Frida TCHAMDA , Joseph ESSAME, Dr. TSIMI NJOLE, Honorable NDONO MBANGA, Dr. Henriette ESSAME,…, sont assez mâtures pour offrir au Moungo, la dignité qui lui revient.
Et l’histoire les jugera
Titan YONKEU
