Aux lendemains du processus consacré aux opérations de renouvellements des organes de base du RDPC dans le Moungo, l’heure est au tirage de leçons.
En effet, après la proclamation des résultats par la commission présidée par Louis YINDA, de nombreux recours en annulation ont été introduits auprès du comité central du RDPC par des candidats malheureux. Ceux –ci estiment que des manœuvres irrégulières ont été utilisées pour leur faire perdre des élections. De la violation des dispositions de la circulaire de Paul Biya relative à ces renouvellements au parti-pris des responsables des commissions électorales, les votes multiples, l’achat des consciences, le bourrage des urnes, etc. Les plaignants égrènent le chapelet de griefs. Le cas de Nkongsamba 3ème est évocateur. Dans un recours en annulation bétonné, les têtes des listes RDPC, OFDPC et OJRDPC dénoncent cette opération dans leur circonscription. Des doigts accusateurs sont pointés sur des militants du RDPC tels que Sime Pierre, El Hadj Oumarou, Ewane Christian et même sur les membres de la commission dont IssolaDipanda et la présidente Dissake Marguerite. Dans un ton dur et étayant leurs accusations par des images, témoins, NgolloNgama Emmanuelet ses compagnons réclament l’annulation pure et simple de ces élections et leur reprise. Selon toujours ce recours, les plaignants évoquent des images de CRTV tournées sur le site des opérationsquiconstitueraient des pièces à conviction.
Selon des observateurs, <<le dossier présenté par NgolloNgama Emmanuel, membre titulaire du comité central et ses colistiers est pertinent et devrait donner lieu à une suite favorable de la part de Jean Nkuete…>>. Sauf que le RDPC a habitué les camerounais à ne jamais se conformer à ce qui est logiquement et démocratiquement avéré. Jean Nkuete est bien souvent soupçonné d’avoir des accointances avec des pontes du RDPC à Nkongsamba. Aura-t-il suffisamment de hauteur pour analyser objectivement ce recours que des autorités à Nkongsamba qualifient sous anonymat de <<fondé>> ? Le doute est permis. Toutefois, le comité central du RDPC gagnerait à rendre justice en envoyant ne serait-ce qu’une commission d’enquête à Nkongsamba pour connaître de cette situation. Une mauvaise approche de cette situation pourait avoir des conséquences pour le parti de Paul Biya lors des prochaines élections.